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Le « Green Friday » fait grincer les dents des commerçants







22 Novembre 2023

À l'approche des fêtes de fin d'année, une campagne publicitaire de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) a suscité un vif débat en France. La campagne promeut la réparation et la location d'équipements plutôt que l'achat de produits neufs. Mais à quelques jours du Black Friday, véritable hommage à la surconsommation, le message de l’ADEME n’a guère plu aux commerçants., notamment à l'approche du Black Friday.


L'ADEME et la CPME : deux visions opposées de la consommation

L'ADEME, avec le soutien du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, a lancé cette campagne en novembre 2023 pour encourager une consommation responsable. En mettant en scène un "dévendeur", l'agence a cherché à inciter les consommateurs à se poser les bonnes questions avant d'acheter.

Le Green Friday, nom choisi en opposition au Black Friday, représente une alternative écologique visant à réduire l'impact environnemental de la consommation de masse. Le principe ? Promouvoir des modes de consommation alternatifs, comme l'achat de produits reconditionnés ou l'investissement dans des actions sociales et écologiques.

Black Friday vs Green Friday : consommation vs écologie ?

Néanmoins, cette approche se heurte à la réalité économique des commerçants qui voient dans le Black Friday une opportunité cruciale pour leur chiffre d'affaires. Le Black Friday, importé des États-Unis, est souvent critiqué pour son impact environnemental négatif. La surconsommation encouragée par cet événement entraîne une augmentation significative de la production de déchets et de l'empreinte carbone. Mais il reste une période stratégique pour les commerçants puisqu’il se tient un mois seulement avant les fêtes de Noël (ce qui en explique, par ailleurs, le succès alors que les Soldes ne commencent qu’en janvier).

Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), cette campagne est « maladroite et stigmatisante envers les commerçants ». « Une telle campagne à l’approche des fêtes de Noël est une véritable gifle aux commerçants qui subissent l’inflation de plein fouet et s’inquiètent d’une activité économique qui donne des signes de ralentissement », écrit la CPME dans son communiqué de presse. Avec une requête simple : « l’arrêt de cette campagne ».