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Comment l'inflation bouleverse le budget rentrée des familles françaises







23 Août 2023

La rentrée scolaire se profile et avec elle, les préoccupations budgétaires des familles. Dans un contexte d'inflation persistante, comment les parents adaptent-ils leurs dépenses ? Focus sur les postes les plus touchés et les stratégies adoptées pour faire face à cette situation.


L'impact de l'inflation sur les habitudes de consommation

Les dépenses sont en hausse. Les familles devront compter entre 900 euros et 1.700 euros en moyenne pour la scolarité d'un enfant. Une augmentation notable, malgré la revalorisation de 5,6% de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) par rapport à 2022. Et la raison est simple : une hausse du prix des fournitures scolaires. Le coût moyen d'une liste complète pour un élève en primaire est de 233 euros en 2023, contre 190 euros en 2022. Pour un collégien, il atteint 371 euros (+3,5%) et 427 euros pour un lycéen (+3,1%).

De fait, 65% des parents déclarent devoir se restreindre pour les dépenses liées à la rentrée de leurs enfants cette année, malgré une inflation globale en voie de ralentissement. Les postes les plus affectés ? L'habillement arrive en tête avec 59% des parents envisageant des restrictions, suivi des articles de sport (40%), des activités extra-scolaires (37%) et des fournitures scolaires (37%).

Les stratégies d'adaptation face à la crise

L’augmentation du montant des dépenses conduit les ménages à faire des sacrifices. 46% des parents envisagent de privilégier l'achat de nouveaux matériels, au détriment des activités extra-scolaires. 13% prévoient même de réduire leurs frais d'inscription à la cantine. 49% des parents optent pour la réutilisation, notamment pour les fournitures et vêtements. 34% se tournent vers les produits de seconde main pour limiter les coûts.

Mais ce n’est pas tout. Les vêtements et équipements sportifs connaissent une hausse de 12%. La papeterie voit ses prix augmenter de 25%. Et c’est ainsi que les parents, notamment les plus jeunes, en viennent à distinguer les dépenses essentielles des non-essentielles pour la scolarité de leurs enfants.