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Casserole d’Or 2023 : les arnaques alimentaires de Noël







11 Décembre 2023

À quelques jours de Noël et alors que les Français se préparent à faire leurs courses pour les repas de fête, Foodwatch, l'organisation de défense des consommateurs, a mis en lumière des pratiques controversées de l'industrie agroalimentaire à travers sa "Casserole d'Or 2023". L’ONG épingle ainsi les subterfuges que les industriels déploient pour faire payer leurs produits plus cher.


Shrinkflation sur le saumon et absence de miel

Au total, six produits ont été sélectionnés par Foodwatch pour sa Casserole d’Or 2023. Les internautes peuvent voter sur le site officiel de l’ONG pour leur arnaque préférée, qui obtiendra ainsi la palme. Parmi les produits épinglés, le saumon fumé Labeyrie et le pain d'épices "spécial foie gras" de Brossard se distinguent par des pratiques plutôt sournoises. Le saumon fumé, un incontournable des tables de Noël, a vu son poids réduit de 10g en un an, passant de 220g à 210g, tandis que son prix au kilo augmentait de 19%, illustrant parfaitement le phénomène de "shrinkflation" où le consommateur se retrouve à payer plus pour moins.

Quant au pain d'épices de Brossard, il est critiqué pour sa composition riche en différents types de sucre mais dépourvue de miel, malgré un prix identique à celui de la version traditionnelle contenant 8% de miel.

Des noix de Saint-Jacques sans presque de Saint-Jacques

D'autres produits ont également attiré l'attention de Foodwatch pour leurs caractéristiques trompeuses. La terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne, par exemple, est principalement composée de colin plutôt que de noix de Saint-Jacques, et les coquillages utilisés, loin d'être bretons, sont en réalité des pétoncles ou des peignes, moins coûteux.

Mais ce n’est pas tout. Le citron cuisine de Bjorg contient en réalité 70% d'eau et seulement 30% de citron. Le panettone de Maison Ciro, quant à lui, cache un ingrédient inattendu : de l'huile de palme, un choix qui s'écarte de la recette traditionnelle à base de beurre et qui présente des problèmes environnementaux majeurs. Enfin, les œufs au chocolat Ferrero Rocher, malgré leur emballage attrayant, renferment un sachet à 52% vide, une pratique qui interroge sur la perception du rapport qualité-prix par le consommateur.