Jour du dépassement : les ressources de la Terre sont épuisées

Le Jour du dépassement est calculé par l'ONG américaine Global Footprint Network en partenariat avec la Footprint Data Foundation de l'Université d'York, à Toronto (Canada). Cet indicateur mesure la dette écologique contractée chaque année par l'humanité. Il prend en compte toutes les ressources nécessaires pour produire les biens et les produits consommés, ou gaspillés, chaque année : nourriture, habits, énergie, déchets, infrastructures. Ces ressources, qui correspondent à notre empreinte écologique, sont croisées avec la biocapacité de la Terre, soit la capacité de la planète à les recréer.

Ainsi, à partir du 2 août 2023, l'humanité vit à crédit, ayant consommé plus de ressources que ce que la Terre est capable de fournir en une année. Selon le Global Footprint Network, il faudrait l'équivalent de 1,75 planète Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale.

Le Jour du dépassement est un indicateur fort et alarmant. Il souligne l'urgence de la situation écologique et la nécessité de prendre des mesures pour inverser cette tendance. Si tous les humains vivaient comme les Français, il serait intervenu encore plus tôt, le 5 mai 2022, et il faudrait 2,9 Terres pour subsister.

Cette année, la date du jour du dépassement a reculé de cinq jours par rapport à l'année dernière. Cependant, ce progrès est surtout dû à une nouvelle méthode de calcul. Dans les faits, seules 24h ont été gagnées. Pour atteindre l’objectif fixé par les scientifiques du GIEC - de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43 % d’ici à 2030 et in fine de limiter le réchauffement planétaire à + 1,5°C - il faudrait reculer le Jour du dépassement de 19 jours par an pendant les sept prochaines années.