La haine en ligne se développe sur X
Depuis décembre dernier, la Commission européenne a ouvert une enquête formelle contre X, accusant la plateforme de ne pas respecter les obligations de transparence et de lutte contre les contenus illicites imposées par le Digital Services Act (DSA). Les accusations sont principalement centrées sur la diffusion de fausses informations et de contenus violents, souvent liés à des événements sensibles comme le conflit entre Israël et le Hamas mais aussi dans le cadre des législatives en France durant lesquelles de nombreuses fausses informations ont circulé. La Commission, dotée de nouveaux outils de régulation, entend bien utiliser ces pouvoirs pour forcer les grandes plateformes à se conformer à la législation européenne.
Les réponses de X à ces accusations, y compris la publication d'un rapport de transparence début novembre, n'ont pas convaincu les autorités européennes. Le commissaire au Numérique, Thierry Breton, a souligné que les mesures prises par la plateforme étaient insuffisantes pour modérer efficacement les contenus illicites et la désinformation.
Les réponses de X à ces accusations, y compris la publication d'un rapport de transparence début novembre, n'ont pas convaincu les autorités européennes. Le commissaire au Numérique, Thierry Breton, a souligné que les mesures prises par la plateforme étaient insuffisantes pour modérer efficacement les contenus illicites et la désinformation.
Vers une lourde amende pour X (ex-Twitter)
Selon des sources proches du dossier et les informations de Bloomberg, X pourrait recevoir un avertissement formel durant l’été 2024. Si la plateforme ne se conforme pas aux exigences de la Commission d'ici la fin de l'année, elle pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 6% de son chiffre d'affaires mondial, estimé à environ 3,4 milliards de dollars pour 2023. Soit une amende maximale d'environ 205 millions de dollars. C’est plus que le bénéfice de l’entreprise en 2023 qui n’a été que de 65 millions d’euros.
Cette action contre X s'inscrit dans une démarche plus large de la Commission européenne pour réguler les grandes plateformes numériques. En plus de X, des enquêtes formelles ont été ouvertes contre TikTok, pour manquements présumés à la protection des mineurs, et contre AliExpress, pour non-respect des obligations en matière de vente de produits dangereux. Meta, la société mère de Facebook, est également dans le viseur de Bruxelles pour des pratiques de désinformation.
Cette action contre X s'inscrit dans une démarche plus large de la Commission européenne pour réguler les grandes plateformes numériques. En plus de X, des enquêtes formelles ont été ouvertes contre TikTok, pour manquements présumés à la protection des mineurs, et contre AliExpress, pour non-respect des obligations en matière de vente de produits dangereux. Meta, la société mère de Facebook, est également dans le viseur de Bruxelles pour des pratiques de désinformation.